Que se passe-t-il lorsqu’on mélange la passion des voyages, des histoires et du café de spécialité ? On obtient The Coffeevine, le leader des box d’abonnement de café de spécialité en Europe.
Fondé il y a plus de 10 ans par Alex Kitain, à Amsterdam, The Coffeevine est passé en quelques années d’un simple blog à la plateforme la plus influente du café de spécialité en Europe.
Comment a démarré l’aventure The Coffeevine ?
C’était il y a 11 ans. J’ai toujours aimé voyager et j’avais créé un blog pour écrire sur mes voyages. Puis je me suis intéressé au café de spécialité, et j’ai commencé à me lier d’amitié avec les baristas et les torréfacteurs de café de spécialité d’Amsterdam. J’ai alors créé un nouveau blog, The Coffeevine.
Au début, mon objectif était d’écrire sur mes cafés préférés, de rédiger des tutos sur la préparation du café, et d’organiser des visites des meilleurs coffee-shops de la ville. J’ai d’abord écrit sur mes cafés préférés aux Pays-Bas. Puis j’ai commencé à voyager en Europe et j’ai construit une communauté sur Instagram et Facebook à partir de là.
Je me suis beaucoup inspiré des premiers services d’abonnement aux États-Unis comme Craft Coffee et Mistobox. Et, avec le temps, The Coffeevine est devenu ce qu’il est aujourd’hui.
En décembre, The Coffeevine et 80plus s’associent pour vous apporter le meilleur des torréfacteurs européens, directement chez vous. Inscrivez-vous à la newsletter et bénéficiez de 20% de remise sur la 1ère box de votre abonnement !
Quel était le contexte des box d’abonnements en Europe, quand tu as commencé ?
En Europe, il y avait très peu de services d’abonnement, KaffeBox en Norvège et probablement un ou deux autres. De nombreux torréfacteurs débutaient et n’avaient pas de boutique en ligne. Ma proposition était intéressante pour eux : je m’occupais de l’acquisition des clients et racontais leur histoire via mon blog et mes réseaux sociaux.
Quand la COVID est arrivée, cela a provoqué une explosion des services d’abonnements, mais beaucoup de ces nouveaux services ont depuis disparu. Comme The Coffeevine était déjà bien établi, l’entreprise a continué de se développer et dans le même temps, les torréfacteurs ont aussi lancé leurs propres abonnements.
L’idée a toujours été de présenter des torréfacteurs européens ?
Dès le début, j’ai travaillé avec des torréfacteurs européens. Je voulais représenter le café de spécialité à travers l’Europe. Les trois premiers torréfacteurs avec qui j’ai travaillé étaient Climpson and Sons à Londres, Bonanza à Berlin et Schot, un torréfacteur de Rotterdam.
Ce n’est qu’en mai 2023 que j’ai officiellement commencé à proposer une sélection mondiale. Maintenant, j’ai une sélection de torréfacteurs en dehors d’Europe, une collection limitée « Gems » qui sort deux fois tous les deux mois, et j’ai également ajouté une option décaféinée cet été. J’essaie d’offrir un large éventail de cafés !
Comment ton processus de sélection a-t-il évolué ? Est-ce plus facile maintenant que tu es une marque reconnue, ou plus difficile à cause du nombre croissant de torréfacteurs ?
C’est un peu des deux. Aujourd’hui, les torréfacteurs veulent travailler avec moi et je reçois beaucoup d’échantillons. Cependant, je suis sélectif. Parfois, je ne vois pas de lien entre The Coffeevine et une torréfaction, et je dois aussi choisir des torréfacteurs excitants pour mes abonnés. À côté de ça, il y a aussi des torréfacteurs avec qui je travaille régulièrement.
Quel genre de relation as-tu avec ces torréfacteurs ?
Avec certains, je suis presque devenu ami. Quand je suis dans leur ville, on passe du temps ensemble, ils m’hébergent. Ces relations sont importantes, car ils me font confiance, et je leur fais confiance pour livrer un excellent produit.
Ce sont des relations qui vont au-delà du transactionnel. Je suis aussi un ambassadeur de leur torréfaction et c’est très important pour The Coffeevine. C’est grâce à ces relations que j’ai parfois des cafés exclusifs, et que je peux trouver un lieu facilement pour organiser des cuppings publics avec The Coffeevine.
Au-delà de ces relations et du café en lui-même, est-ce que le packaging est important pour ta sélection ?
Pas nécessairement. Je reçois des cafés dans différents packaging. Certains cafés sont dans des sachets krafts hyper basiques, comme ceux de The Barn, d’autres dans des boîtes magnifiques.
C’est pourquoi je fais des dégustations à l’aveugle lors de la sélection des cafés. Je veux m’assurer que tout le monde ait la même chance, indépendamment du packaging. Parfois, un café incroyable arrive dans un sac peu attrayant, et je ne veux pas que le design influence la sélection.
Comment vois-tu The Coffeevine se développer dans les années à venir ? Penses-tu ajouter d’autres produits un jour, comme du cacao, de la cascara ?
Je sais que certains concurrents ajoutent des produits comme du lait d’avoine ou du chocolat dans leur box. En ce qui me concerne, cela m’éloignerait du principal, et sur lequel je veux continuer de me concentrer : le café.
J’ai célébré les dix ans de Coffeevine et j’en suis fier. Je veux me concentrer sur la création d’une expérience exclusivement café, avec plus de connaissances, différents contenus pour les réseaux sociaux et un storytelling hyper fort.
J’ai actuellement un « Coffeevine Mag » mensuel, que je glisse dans chaque box avec l’histoire des torréfacteurs et des guides de préparation. J’envisage de rendre ce support plus important, et aussi de publier plus de contenu en ligne.
Pour finir, tu as une position privilégiée en Europe. Comment vois-tu l’évolution du café de spécialité sur le continent ?
Je suis très enthousiaste ! Il y a eu une période où le café de spécialité à Amsterdam semblait plafonner – tout le monde avait les mêmes cafés. Récemment, de nouveaux coffee-shops ont vu le jour et c’est passionnant. La France est aussi un pays très excitant niveau café. Vous avez des torréfacteurs, comme Datura, qui travaille sur des micro-lots d’exceptions, et beaucoup d’autres torréfacteurs excellents.
Par contre, je ne crois pas que le café de spécialité se développe ailleurs que dans les coffee-shops. C’est un produit trop cher pour les supermarchés, et puis quand il y en a, il est difficile de bien gérer les dates de torréfaction.
En tout cas, j’ai hâte de voir émerger de nouveaux concepts, et j’espère que le café de spécialité va s’étendre dans les petites villes où il n’est pas encore présent.